Cette tristesse qui englobe le livre, coule au travers des mots, des personnages et éclatent dans la noirceur de la situation. Un drame du tout début, s'amplifiant au fur et à mesure de la lecture, donne au texte une noirceur profonde comme celle d'une nuit d'hiver, jette un froid et conforte notre ressenti d'aimer certains personnages et détester d'autres.
En fait, c'est une recherche de soi, que nous avons tous, Pierre Péju veut nous la donner à trouver.
La mère Thérèse Blanchot, une pauvre femme, qui ne sait plus où elle en est, sa fillette Eva qui comprends mais ne parle plus, un homme seul Etienne Vollard qui ne vit que par ses livres.
La rencontre fortuite, accidentelle de ces trois personnages est surprenante.
Des destins difficiles : une pauvre jeune victime, une irresponsabilité maternelle, un enragé à la lecture sont décrit avec une précision médicale à couper le souffle. On entre dans l'âme de chacun avec une grande peine et douleur de ce qui peut arriver !
Cette œuvre, récit raconté par un ancien ami d'Étienne Vollard,
font de ce livre une évidence que nous, lecteurs, entrevoyons avec un décalage entre la fusion d'Éva, d'Étienne et de Thérèse.
Que peut-il y avoir dans le futur ? ou finira cette histoire ?
J'avoue que j'ai versé quelques larmes, pour moi le personnage principal, Étienne Vollard, n'est que la poursuite catastrophique de sa jeunesse.
Je cite : « Vollard n'avait jamais conçu la littérature comme un apaisement, ni la lecture comme une consolation. Au contraire ».
J'ai lu avidement ce livre et en fait je me suis retrouvé en lui. J'ai découvert la blessure des uns et des autres que l'on découvre dans ce genre de littérature et j'ai entendu ces cris !
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Je ne vous assure pas une lecture à l'eau de rose, seulement une rose qui
commence à flétrir, à perdre ses pétales un à un et finir par une tige
rousse que l'on arrache !
Malgré tout lisez-le, Pierre Péju vous emporte, vous bouleverse et il m'a
donné un coup de poing que je ne suis pas prêt d'oublier !
Coup de coeur 2025
fabiolino