Pour 
	les hommes du 231e régiment d'infanterie, les différences d'âge 
	et de condition sociale n'importent plus. Tous sont venus s'enterrer dans 
	les tranchées boueuses de Crouy, sous la pluie et le feu de la mitraille 
	allemande. Leur seule certitude face aux armées ennemies : "I'faut t'nir". 
	Barbusse fut l'un des leurs. 
	Tiré de ses carnets de guerre, ce roman, prix Goncourt 1916, révéla à ceux 
	de l'arrière le quotidien des poilus : leur courage, leur camaraderie, leur 
	argot, mais aussi la saleté, l'attente et l'ennui. Cette guerre, 
	l'état-major, le gouvernement et la presse patriotique la censurent. Il 
	faudra un roman comme Le feu pour en dire toute la barbarie mécanique, mais 
	aussi l'espoir : celui de s'en sortir vivant.