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Autour de l'olivier :

Depuis 1998, l'Union Européenne subventionne un plan de relance de la fabrication de l'huile d'olive. Les investissements se font sous l'égide des Conseils Régionaux et de la direction des eaux et forêts dans la mesure où l'olivier tend à remplacer les forêts dévastées par les incendies.
L'olivier qui se décline en plus de deux cents variétés peut dépasser 300 ans grâce à un feuillage persistant qui se régénère par tiers chaque année. Il ne supporte pas avoir les racines à l'air et ne commence à produire que la 3e année.
L'huile d'olive est influencée par le terroir, la variété et le savoir-faire du producteur. Chez nous la variété la plus courante est l'aglandau
(source 3).

Les plantations d'olivier :

Toute la colline autour du village était plantée d'oliviers. Et même où la forêt de chênes, de pins ou de genévriers a supplanté les oliviers, on trouve de vieux arbres, des souches ou des repousses. Et d'ailleurs il est facile de retrouver des vestiges quand on sait que le Romains plantaient les oliviers tous les sept mètres, il suffit donc en partant d'un olivier de retrouver un vestige, une souche.

Par contre il n'y avait des oliviers que sur l'adret du Serre et de Notre-Dame et partout où c'était bien abrité mais pas en plaine. Cela provient peut-être du fait que l'hiver 1909-1910 fut tellement rigoureux que tous les oliviers de Provence ont péri. Il a fallu alors repensé sa culture (NdR).

    
Le lit en bois avec les meules.
L'entrée du moulin avec sa pierre de rechange
La famille de François Chevreux avait la chance de posséder un ancien moulin à huile probablement contemporain de celui de Pélissanne (1775) puisque le lit (auge circulaire) est encore en bois.
Le bâtiment abrite trois pièces : en haut le grenier, en bas le moulin et la pièce avec la cheminée.
L'entrée des sacs se faisait par la porte du grenier, sous le passage du haut, la sortie, avec la réception de l'huile, se faisait par le bas dans l'impasse des Olives qui donne sur la montée de la voûte.

Dans le moulin se trouve :
  - le lit avec les deux meules tournant sur l'action de l'âne ;
  - la presse dont l'arbre est en bois, logée dans sa niche renforcée ;
  - le cabestan, en général la presse était actionnée par une longue barre en bois
     (jusqu'à 5,30 m) et le travail demandait une très grande force, ici une corde
     reliée d'une part à une barre plus courte et d'autre part au cabestan, facilitait
     le travail ;
  - une cuve en bois, doublée de zinc à l'intérieur, pour la décantation ;
  - une mangeoire réservée à l'alimentation de l'âne ;
  - au mur un anneau scellé et des niches pour y déposer des lampes.

Dans la pièce à cheminée :
  - un puits servait pour l'approvisionnement en eau ;
  - une auge en pierre pour l'eau puisée au puits ;
  - la cheminée pour chauffer l'eau et la salle ;
  - deux puits perdus, les "enfers" où étaient déversés les restes après décantation.

Comme toutes les anciennes huileries, le bâtiment avait peu d'ouvertures, il était nécessaire de maintenir une certaine température pour empêcher l'huile de figer : ces opérations se déroulant l'hiver.

Les trois moulins

Le moulin à huile d'olives, dit aussi "moulin à sang" car il était entraîné par la force de l'homme ou d'un animal.